

Face cette prolifération des partis politiques au Niger quelles alternatives possible pour une démocratie efficace et effective ?
Alors que la plupart d’entre eux manque de poids symbolique et de représentativité effective sur toute l’étendue du territoire, nous assistons à la création des partis politiques à gauche et droite …
Alors que la plupart d’entre eux manque de poids symbolique et de représentativité effective sur toute l’étendue du territoire, nous assistons à la création des partis politiques à gauche et droite donnant ainsi naissance au slogan un “nigérien, un parti.”
Face cette prolifération des partis politiques au Niger quelles alternatives possible pour une démocratie efficace et effective ?
Depuis le début du processus de la démocratisation, c’est-à-dire à partir de 1989, des centaines et des centaines de partis politiques ont vu le jour en Afrique noire. Or, souvent ces nouveau-nés n’ont pas très bonne presse. De nombreux reproches leur sont faits, dont notamment celui de ne pas proposer aux électeurs de véritables projets de société. Se référant au Bénin, J.-P. Daloz constate par exemple que les parlementaires béninois ne se répartissent nullement ( entre une majorité et une opposition clairement distinctes autour de lignes politiques bien définies; le débat d’idées semble bien terne ). En conclusion d‘un tour d‘horizon balayant le Kenya, l’Ouganda, la Tanzanie et le Zimbabwe, D.-C. Martin affirme pour sa part que (l’avènement de
l’opposition n’est en aucun cas garant d‘un changement ce qui frappe, c’est l’absence de dimension progranimatique dans le débat politique ).
Même constat, de la part de E. Le Roy, quant aux partis politiques maliens : ( Ce qui frappe l’observateur, c’est le vide des messages et la vacuité des projets, l’absence d’interpellations fondamentales ). Le mouvement, aujourd’hui majoritaire, de l’actuel président zanibien Frédérick Chiluba, n’est pas ( un parti politique avec un programme consistant, opine à son tour S. Kibble. La plainte semble donc pratiquement générale, et elle a également été formdée à l‘encontre des partis politiques tchadiens. R. Alladoum, journaliste à N’Djaména Hebdo, fùstige par exemple l’impuissance des organisations déniocratigues et CIRF forces de l’opposition, il ne fait aucun doute qu’aucun projet véritable et original de sonëté ne les distingue réellement). J.-P. Magnant, ( tchadologue) reconnu, lui fait écho : ( II est surprenant de l’absence totale de programme politique, d’ìdées, voire d’embryon de réflexion dans les textes en notre possession.
Une telle unanimité est presque suspecte, et elle incite en tout cas à se poser des questions.
Les partis politiques africains sont-ils vraiment si indigents en ressources idéologiques ? Une analyse plus approfondie de leurs professions de foi ne permettrait-elle pas de nuancer quelque peu les jugements négatifs que nous venons de citer ? L’objectif de cet article est de répondre à ces questions, à partir d‘une étude de cas concernant le Niger. Evidemment, étant fondées sur l’analyse d’un seul exemple, nos conclusions n’auront qu’une portée limitée et elles ne sauraient être généralisées à la légère à l’échelle de tout un continent. Néanmoins, si nous arrivons éventuellement à un constat plus nuancé, cela nous permettrait au moins de mettre en doute les opinions courantes en cette matière et d’inciter les spécialistes d’autres pays africains à reprendre leurs analyses.