
Le Niger l’une des pays les plus pauvre au monde
Il est 15 heures au quartier Yantala à Niamey, la capitale du Niger. Les rayons du soleil brûlant laissent voir la poussière qui s’élève. Un jeune homme assis augmente le volume …
Il est 15 heures au quartier Yantala à Niamey, la capitale du Niger. Les rayons du soleil brûlant laissent voir la poussière qui s’élève. Un jeune homme assis augmente le volume de sa radio qui donne voix sur la radio française RFI. Il vienne d’entendre par cette voix de la radio RFI qu’en septembre 2018, le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) vienne de classer le Niger 189e sur 189 pays en termes de IDH (Indice de développement humain). Avec un taux de pauvreté de 44,1% selon la banque mondiale et un revenu moyen par habitant de 420 dollars, c’est-à-dire qu’un habitant vit exactement avec 1.15 dollar par jour, le Niger est l’une des nations les plus pauvres du monde.
En outre, le Niger accueille aujourd’hui plus de 300 000 réfugiés et déplacés fuyant les crises qui secouent ses voisins (Nigeria, Mali et Libye). Les camps de réfugiés se concentrent au Sud-Est dans la région de Diffa, et au Nord et au Nord-Ouest dans les régions de Tahoua et Tillaberi. Ces régions sont le théâtre d’une crise humanitaire majeure. Le gouvernement nigérien à adopter un plan d’urgence de 40 millions de dollars et a sollicité l’aide des partenaires au développement pour faire face aux besoins humanitaires immédiats.
Le Groupe de la Banque mondiale met au point une opération destinée à alléger l’impact de cette crise humanitaire en faisant appel aux ressources non engagées de son portefeuille de projets au Niger.
« Un sous-développement chronique »
Lieu de transition entre l’Afrique de l’Ouest et le Maghreb, le Niger n’échappe pas à la « ceinture analphabétique » qui entoure l’Afrique subsaharienne : au moins 71 % des Nigériens sont analphabètes. Depuis 1960, le système d’éducation peine à décoller. Selon l’institut national de la statistique, seulement 72 % des enfants se rendent à l’école. Le reste vient grossir le flot de ceux qui, aux prises avec la pauvreté, sont obligés de s’expatrier très jeunes à la recherche d’un avenir meilleur. On estime à des millions le nombre de Nigériens présents dans les pays voisins. Dans des jobs boudés par les habitants de leur pays d’accueil qu’ils grossissent, ces derniers désertent leur patrie, faisant ainsi de leur pays une des régions les moins peuplées du continent africain – avec, notamment, une densité de seulement onze habitants au km², soit près de 14 millions d’habitants.
« La pauvreté du pays »
Le premier signe visible de ce mal est la faim. Depuis l’indépendance, le Niger est sous alerte rouge en matière de sécurité alimentaire. Le sud agricole, où se concentre 90 % de la population, est incapable d’assurer la sécurité alimentaire nationale. Deux tiers du territoire sont sans végétation. La malnutrition et la famine récurrente, causées par l’insuffisance de terres cultivables et par la sécheresse, conduisent les enfants à travailler dès leur jeune âge. Selon un rapport de l’Organisation internationale du travail réalisé sur le travail des enfants en Afrique, le Niger compterait quelques deux millions d’enfants travailleurs. Dans la foulée, les mariages précoces et forcés sont monnaie courante, avec leur cortège de mortalité maternelle.