Bonjour Mr le Secrétaire Général pourriez-vous nous faire une petite introduction sur vous et de votre Structure ?
Bonjour, à l’état Civil je me nomme Abou Sahyani Barmou Djafarou. Natif de Kalfou dans la région de Tahoua, je suis actuellement étudiant en Master de droit public à l’université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan, je suis également secrétaire général de l’Union des Scolaires Nigériens en Côte d’Ivoire (USN-CI).
USNCI est une section extérieure de l’USN peut-être même la plus grande section de l’extérieur car constituée de milliers des élèves, étudiants et stagiaires nigériens qui y sont arrivés soit à titre privé ou par une bourse du gouvernement et ceux vivant avec leurs parents sur le territoire ivoirien afin d’acquérir le savoir.
- Dans le contexte actuel de pandémie mondiale du Covid-19, pouvez-vous nous dire, quelle est la situation actuelle dans votre pays de résidence ainsi que celle des étudiants nigériens?
la Côte d’Ivoire est l’un des pays les plus touchés en Afrique de l’Ouest avec 323 Cas en ce jour mais également détenteur du taux de guérison le plus élevé 41 en ce jour et moins de décès dont 3 décès depuis le début.
Par la grâce de Dieu nous n’avons aucun étudiant nigérien touché par cette maladie, ils sont dans les résidences universitaires et à la villa verte (résidence des étudiants nigériens en Côte d’Ivoire) et nous sommes en contact permanent avec eux afin de prendre de leur nouvelle et se mettre ensemble à jour pour les informations concernant la maladie.
- Quelles sont les mesures prises par les autorités diplomatiques nigériennes ainsi que par votre structure au regard de la communauté estudiantine ?
Les autorités diplomatiques n’ont rien fait pour la communauté estudiantine et scolaire nigérienne en Côte d’Ivoire, depuis le début de cette crise même pas un gel n’ait nous a pas parvenu.
Le comité exécutif de l’USN-CI à travers une déclaration du 27 mars 2020 appelé la communauté estudiantine et scolaire au respect des mesures édictées par l’OMS et celles prises par le gouvernement ivoirien.
Le Comité exécutif de l’USNCI œuvre pour que les étudiants entrent dans les droits concernant le payement des frais de scolarité de l’année écoulée ainsi que la bourse du 1ere trimestre de cette année et de voir également dans quel sens nous pouvons venir en aide aux étudiants non boursiers.
Nous lançons un appel auprès des autorités compétentes et auprès du Comité directeur de l’USN afin que l’ANAB nous désengage, nous sommes dans un besoin extrême.
- Avez-vous la possibilité de suivre les cours en ligne dans vos différentes écoles et structures ?
Il faut dire que concernant les cours en ligne, le gouvernement ivoirien a mis l’accent sur les classes d’examens notamment 3e et terminale qui ont la possibilité de suivre les cours en ligne, de façon audiovisuelle et par sms aussi afin d’éviter à tout prix une Anne blanche.
Pour les universités et les grandes écoles le ministre de l’enseignement supérieur a demandé la mise en place des plateformes pour l’organisation des ces cours en ligne, il y’a bien d’autres qui ont commencé malgré que la plus grande université du pays qui abritent un nombre important des nigériens n’ait pas encore commencé.
- Le Niger a registré son premier cas de Covid-19 le 20 mars derniers, on recense maintenant plus d’une centaine. Quel regard faites-vous sur cette situation et quelles recommandations avez-vous dans le cadre de la gestion de cette pandémie ?
Il faut voir que du 20 mars à aujourd’hui le Niger enregistre avec une progression étonnante des nouveaux cas et malgré sa la population ne prends pas conscience de l’ampleur et du danger de cette maladie.
Mes recommandations à l’endroit de l’ensemble des nigériens sont ceux du respect des règles d’hygiène édictées par le ministère de la santé et celles prises par le gouvernement en général afin de faire face à cette pandémie. Loin d’être une rumeur des réseaux sociaux, Covid-19 est une réalité à laquelle nous devons nous unir et la combattre.
- Une polémique qui circule sur les réseaux sociaux, suite à une séquence diffusée mercredi, 01 avril après-midi sur la chaîne LCI, Camille Locht, directeur de recherche à l’Inserm à Lille, était interrogé sur des recherches menées autour du vaccin BCG contre le covid-19. Où Jean-Paul Mira, chef de service de médecine intensive et réanimation à l’hôpital Cochin, lui a alors demandé : « Si je peux être provocateur, est-ce qu’on ne devrait pas faire cette étude en Afrique, où il n’y a pas de masques, pas de traitement, pas de réanimation, un peu comme c’est fait d’ailleurs sur certaines études avec le sida, ou chez les prostituées : on essaie des choses parce qu’on sait qu’elles sont hautement exposées. Qu’est-ce que vous en pensez ? » Le chercheur lui a répondu : « Vous avez raison ».
Quels sont vos ressentiments vis-à-vis à ces propos ?
J’étais abasourdit de voir combien les êtres humains peuvent être si cruels au point de vouloir faire de l’Afrique un laboratoire, nous ne sommes pas des cobayes
Pourquoi tester son arme à la maison si nous avons un champ de bataille ?
- Dans ce contexte de pandémie du Covid-19 quel(s) message souhaiterez-vous passer à la population nigérienne ainsi qu’à l’endroit de votre communauté ?
Mon message à l’endroit de la population nigérienne en général est de prendre conscience du danger de cette pandémie. Je vois que les gens préfèrent se fier aux informations erronées des réseaux sociaux qu’aux informations que nous fourni notre gouvernement et là c’est très dangereux. Cette maladie ne laisse aucune puissance, pas de vaccin pas de traitement, notre seule arme est de continuer à prévenir aux respects des mesures d’hygiène.
Nous vous remercions de vouloir accepter notre entretien…
“Thespeakerofniger, une bonne analyse de l’information”