
Insalubrité à Niamey : Pourquoi notre capitale est encore toujours sale ?
Au regard de l’opération d’envergure des autorités de la 7e République connue sous le nom de « Niamey Nyala » lancée par le chef de l’Etat pour rendre propre la …
Au regard de l’opération d’envergure des autorités de la 7e République connue sous le nom de « Niamey Nyala » lancée par le chef de l’Etat pour rendre propre la capitale, rien n’est véritablement encore fait dans ce sens : la ville est sale, trop sale par endroit.
Cette saleté de Niamey se matérialise par les caniveaux remplis et bouchés vers Banga-bana, Karadjé et Gawèye dans le 5e arrondissement ; yantala dans le premier arrondissement. La même pagaille est observée dans les autres arrondissements de la capitale. C’est aussi, les tas d’immondices qui jonchent encore les rues de Gamkalé, de Kirkissoye, de Talladjé, d’Aéroport etc. Dans des quartiers comme Liberté, Lacouroussou, collège Mariama, nouveau marché, Wadata ou Balafon, les goudrons sont envahis par le sable comme si nous sommes à Goroutchirey, non loin de la pilule ou dans les communes rurales de Dargol et de Kokorou dans le département de Téra alors que nous sommes bien dans la capitale du Niger.
En vérité, aucun quartier de Niamey n’est épargné du phénomène de l’insalubrité. Face à cette situation que nous ne cessons de décrier chaque fois, que doit faire la mairie ? Et que doivent également faire les populations qui y l’envient sur le territoire de la capitale ? Les autorités municipales doivent se donner les moyens appropriés pour sensibiliser les citadins sur le phénomène et ses conséquences sur leur santé. Pour se faire et réussir ce pari, les sketchs, les théâtres et même des films court métrages sont nécessaires pour conscientiser les populations.
C’est dire qu’il faut impérativement créer une nouvelle mentalité à ce niveau et là, c’est à la municipalité d’effectuer ce travail qui fait d’ailleurs parti de ses missions régaliennes. Maintenant, le gros du travail repose sur la mairie qui perçoit des taxes de toutes sortes. C’est à elle de curer périodiquement les caniveaux, balayer les goudrons et les rues de la ville mais aussi d’en créer davantage d’infrastructures de voirie et de les entretenir. Vous visitez la ville en ce moment, rien de tout cela, tout est « mélangé » comme le dit l’autre. On a l’impression qu’il n’y a aucune politique en matière de voirie urbaine.
C’est pourquoi, un habitant de Talladjé dans le 4e arrondissement indiquait à l’occasion du sommet du Conseil de l’Entente tenu au palais des congrès de Niamey le 17 Décembre de l’année écoulée : « j’ai appris par la radio Anfani qu’un sommet regroupe aujourd’hui 5 chefs d’Etats chez nous et regardez nos rues, nos routes et nos quartiers. Ce n’est vraiment pas la peine. Moi, j’ai honte pour nos autorités parce que nos étrangers ont certainement fait la différence dès à l’envient très de la ville et cela malgré notre or, notre uranium et notre pétrole ».
A cette question d’insalubrité s’ajoute celle du manque d’éclairage public digne de ce nom à Niamey, une situation déplorée par tous avec le regain d’insécurité dans la sous-région. En tout cas, la ville est sombre à de nombreux endroits comme dans un cimetière, une situation inadmissible en cette ère dite de globalisation et de mondialisation. Nous y reviendrons sur cette dernière question beaucoup plus en détails