
Air Afrique, il était une fois…
Air Afrique est le nom donné à plusieurs compagnies aériennes africaines dont la plus ancienne remonte à 1926 et dont la plus récente disparaît en 2002. À l’initiative de l’État français …
Air Afrique est le nom donné à plusieurs compagnies aériennes africaines dont la plus ancienne remonte à 1926 et dont la plus récente disparaît en 2002. À l’initiative de l’État français est créée le 11 mai 1934 la Régie Air Afrique, dont l’objectif est de rationaliser l’exploitation des lignes aériennes des colonies françaises d’Afrique.
Pays fondateur de la dernière Air Afrique.
Détenant chacun 6,54 % du capital, les onze pays fondateurs en sont : le Cameroun ; la République Centrafricaine ; le Congo-Brazzaville ; la Côte d’Ivoire ; le Dahomey ; le Gabon ; la Haute-Volta ; la Mauritanie ; le Niger ; le Sénégal ; le Tchad. La Sodetraf (UTA majoritaire et Air France) détiennent 33 % du capital et un tiers dispose du solde. Le siège de la compagnie est symboliquement installé à Abidjan et le premier directeur général (1961-1973) en est le Sénégalais Cheikh Boubacar Fall (décédé en 2006).
Déclin de la compagnie.
Le Togo a rejoint le groupe au 1er janvier 1968, entrant dans le capital à hauteur de 6 % par prélèvement sur les parts détenues par Sodetraf, le Cameroun s’en retire en septembre 1971 pour créer Cameroon Airlines, suivi par le Gabon en 1976
« Déclarée en faillite le 7 février 2002 après une lente agonie »
Air Afrique est durement touchée par les chocs pétroliers et ses derniers directeurs généraux (Yves Roland-Billecart, Harry Tirvengadum – ancien PDG d’Air Mauritius, Pape Thiam) ne parviennent pas à rétablir l’équilibre financier et sont contraints de suspendre ses opérations en novembre 2001. Déclarée en faillite le 7 février 2002 après une lente agonie, elle est mise en liquidation le 27 avril 2002.
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« Le rêve d’une unité africaine et de son développement fut mettre au placard »
Air Afrique aurait pu être la plus grande compagnie multi national africain si et seulement les africains auraient montré plus d’implication dans leur propre projet. Mais l’égoïsme et la mainmise de la France n’aurait jamais permis une unité de l’Afrique. Comme toujours Ce rêve, le rêve d’une unité africaine et de son développement fut mettre au placard laissant les salariés d’air Afrique à leur triste sort et sans une véritable compagnie à l’image du continent africains.